DU LOGEMENT SOCIAL POUR VANIER!
Québec, 10 mars 2021 – Préoccupé.es par les effets de la mise en oeuvre de la Vision d’aménagement pour le pôle urbain Wilfrid-Hamel-Laurentienne de la Ville de Québec, des citoyen.nes ont répondu à l’appel de la Ruche Vanier en se rassemblant sur un terrain laissé à l’abandon, à l’angle de l’avenue Pont-Scott et du boulevard Wilfrid-Hamel mercredi 10 mars à 13h, afin de réclamer la construction de logements sociaux dans le quartier Vanier. Des groupes alliés ont pris la parole en solidarité et des témoignages de citoyen.nes vivant différentes situations de logement ont été lus. Selon la Ruche Vanier, la Ville de Québec doit miser sur le logement social dans le secteur afin de pallier la gentrification à laquelle elle contribuera en mettant en œuvre sa Vision d’aménagement. Pour symboliser ce manque, un fort de neige a été construit de concert avec les participant.es à l’action.
Développer…mais pour qui?
Alors que la ville de Québec vit déjà une crise du logement avec des taux d’inoccupation très bas, que Vanier demeure l’un des quartiers centraux encore abordables quoique le prix des logements augmente plus rapidement chaque année, et que la population locale est déjà précarisée, la Ruche Vanier craint que le souhait de la Ville de Québec de rendre le quartier « plus attractif » se fasse au détriment de sa population locale. Grands îlots de chaleur, faible indice de canopée, desserte du transport en commun quasi inexistante: les besoins sont grands, depuis longtemps. “ La Ville de Québec s’est peu intéressée au cas de Vanier dans les dernières années, voire depuis les fusions municipales, mais maintenant qu’il n’y a presque plus d’espaces constructibles dans les quartiers de la basse-ville, on y voit un potentiel de développement. C’est dommage de constater qu’il faille attendre une opportunité de générer du profit pour que les choses bougent!” déplore Gabrielle Doucet-Simard, coordonnatrice de la mobilisation citoyenne. La Ruche Vanier souhaite que les besoins des résident.es actuel.les soient sérieusement pris en compte dans la nouvelle vocation que la Ville, avec d’autres promoteurs, ont choisie pour le quartier.
Des loyers déjà trop chers
Les difficultés ressenties dans Saint-Sauveur, Saint-Roch et Limoilou qui connaissent une flambée des loyers ont des répercussions sur les quartiers limitrophes comme Vanier où les personnes les plus vulnérables sont retranchées. Une personne sur cinq en attente d’un logement social habite le quartier et l’investissement massif dans le pôle Wilfrid-Hamel-Laurentienne engendrera nécessairement de la spéculation immobilière faisant augmenter le coût des loyers. “Notre portrait de la situation du logement locatif dans le quartier au cours des derniers mois nous permet de mieux comprendre la réalité des résident.es locataires: alors qu’on constate une hausse de loyer moyenne de 63$, près de 40% jugent que leurs moyens financiers ne sont pas suffisants pour subvenir à leurs besoins. Il faut offrir une qualité de vie à ces personnes-là, d’abord! ” conclut Gabrielle Doucet-Simard.
L’intérêt soudain pour la réhabilitation de terrains laissés vacants depuis trop longtemps dans notre quartier, mais aussi d’autres éléments de cette vision d’aménagement comme le verdissement, l’amélioration des déplacements actifs et le désenclavement du quartier, doivent s’accompagner de mesures de rétention des personnes sur un territoire souvent adopté de longue date, sans quoi les résident.es de Vanier devront quitter le quartier. La Vision de l’habitation prévoit l’acquisition de terrains à moins de 800 mètres pour du logement social avec l’implantation du réseau de transport structurant. Une solution semblable mériterait d’être évaluée par la Ville de Québec autour des axes Hamel et Soumande qui seront grandement transformés.
À propos de la Ruche Vanier:
La Ruche Vanier est un organisme de développement social et une concertation locale qui œuvre sur le territoire de Vanier depuis plus de 40 ans. Elle a pour mission de favoriser l’amélioration de la qualité de vie et le développement du pouvoir d’agir de ses citoyennes et citoyens et d’abord des personnes les plus vulnérables sur des enjeux comme le logement, la sécurité alimentaire, la mobilité et la réussite éducative.
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Pour information : Ruche Vanier, Gabrielle Doucet-Simard, 418-683-3941 poste 203
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